Laurent Barrera

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KOI, DU JAPON À LA PROVENCE

Laurent Barrera est né en 1966 à Marseille et a passé son enfance entre le Pacifique Sud et la Provence.

Il est attiré par la photographie depuis le lycée qu’il pratique en amateur dans de nombreux clubs.

Il débute une carrière d’ingénieur Géologue sur l’Ile de la Réunion avant de devenir vigneron en Provence. Ses voyages pour exporter ses vins l’amènent de nombreuses fois au Japon où il découvre une esthétique et un rapport à la Beauté qui influenceront fortement son activité artistique. Les photographies de Laurent Barrera sont le reflet de sa vision de l’harmonie et des mystères du monde y compris dans le quotidien qui semble parfois banal. La photographie est d’abord une captation de la réalité. L’intention de l’artiste est d’aller plus loin par la composition, l’impression et le post traitement pour en faire une réinterprétation personnelle de cette réalité. Chacun pourra y découvrir selon sa sensibilité, des émotions perdues du monde plein d’émerveillements de l’enfance !

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La lumière est toujours traitée de façon essentielle et prioritaire car c’est elle qui permet à l’artiste de révéler une beauté et une esthétique souvent cachées. La lumière permet de créer un mouvement puissant et une ambiance presque magique dans les photographies de l’artiste. Cette démarche rejoint un certain mouvement photographique japonais profondément inspiré par la tradition shintoïste (Hiroshi Sugimoto, Masao Yamamoto, etc…).

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En effet, dans le shintoïsme et dans le chamanisme aïnou du nord du Japon, l’on célèbre très souvent les aspects divins et mystérieux des esprits (Kami en japonais) de la nature et des lieux sacrés. On retrouve régulièrement dans l’oeuvre de l’artiste des animaux « Totem » à la forte symbolique universelle (chevaux, bouquetins, carpes Koï, ibis etc…). Tous ses tirages sont particulièrement soignés et réalisés sur des papiers d’art (japonais notamment) ou autres supports nobles et peuvent être retravaillés à l’encre et à l’aquarelle pour en faire des objets artistiques uniques (que l’artiste nomme ses « photaquarelles »). 

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Série « Koï »

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Au Japon, les carpes Koï sont appelées « Nishikigoi » ou poissons colorés. C’est une spécificité de la carpe commune grise sombre à l’origine apparue au Japon suite à une mutation chromatique inattendue au début du 19ième siècle. Ce sont des animaux que l’on retrouve dans de nombreuses légendes notamment par leur capacité à remonter les rivières malgré la force du courant. Elles symbolisent avant tout la persévérance mais également le courage et l’amour. En 1914, lors de la grande exposition de Tokyo, 8 carpes exceptionnelles ont été offertes au fils de l’empereur Taicho.Les carpes Koï pour s’épanouir et grandir ont besoin d’une grande quantité d’eau et d’une grande pureté, en cela elles font écho à nos besoins humains environnementaux et sociétaux (espace, qualité de vie, santé etc…). Elles peuvent atteindre une taille de 1 mètre et vivre près de 100 ans.

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La démarche d’artiste

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La nature constitue mon terrain d’expression privilégié et ma source d’inspiration première. L’émerveillement que suscite son spectacle constitue le point de départ de mon travail. Je recherche sans relâche les configurations inédites de lumière et de couleurs qui subliment la réalité. Celles-ci sont synonymes de mystère et ont une dimension impalpable que je m’efforce de retranscrire avec mes images. Chacun est invité, à cette occasion, à plonger dans cet univers formé de moments uniques et non réplicables. J’aime que naisse un échange entre l’image créée et le spectateur qui l’observe. Il m’importe que mes prises de vues et leur composition soient épurées et qu’elles puissent ainsi révéler leur essence.

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J’envisage chacune de mes images comme des haïkus photographiques, créations denses et ciselées qui, par leur forme, invitent à la poésie. Elles forment ensemble un corpus des traces poétiques de nos vies.